vendredi 19 février 2016

Règles du Durak (version 2 joueurs)



C’est dimanche. Vous êtes deux, et le lourd poids d’un mortel ennui menace de vous ensevelir. Votre seul espoir réside dans un poussiéreux paquet de cartes, mais les quelques jeux que vous connaissez vous paraissent encore plus déprimants que l’Ennui lui-même.
Heureusement, j’ai le plaisir de vous proposer les formidables règles à deux du Durak !
Le Durak est un jeu très populaire (si ce n’est le plus populaire) en Russie. Étonnamment méconnu dans d’autres pays, c’est pourtant un jeu à la fois simple, amusant et stratégique, bref, un des meilleurs jeux avec des cartes standard !



Les règles


Avant tout, triez un paquet de 54 cartes et ôtez les cartes de valeur de 2 à 5 (et les jokers bien sûr).
Au Durak, l'ordre de valeur dans chaque couleur est 6, 7, 8, 9, 10, Valet, Dame, Roi, As. N'importe quelle carte d'atout est plus forte que toutes les cartes des autres couleurs.
Le but du jeu est d'être le premier joueur à ne plus avoir de carte en main. Dès qu'un joueur pose sa dernière carte, l'adversaire est perdant ("Durak" !).

Mise en place

Chaque joueur reçoit une main de 6 cartes. On retourne ensuite une carte qu'on laisse face visible à côté de la pioche. Cette carte indique la couleur d'atout (ex : si le Valet de trèfle est retourné, l'atout sera trèfle). Cette carte fait partie de la pioche, ce sera la dernière carte piochée.
Le premier joueur est déterminé selon la méthode décrite en fin de règles. Le premier joueur est le premier attaquant de la partie.

Déroulement du jeu

Le jeu se déroule en plusieurs tours, qui chacun se déroulent en une ou plusieurs phases d’attaque.

1ère phase :
- L'attaquant doit poser une carte de sa main.
- S’il souhaite contrer la carte, le défenseur doit poser sur celle-ci une carte plus forte de la même couleur (exemple : Églantine a joué un 6 de pique. Roger contre l’attaque en posant, sur le 6, un 9 de pique), ou une carte d’atout.
- Si le défenseur a contré la carte, une nouvelle phase d’attaque commence.

2ème phase et suivantes
- L’attaquant peut poser une nouvelle carte pour continuer l’attaque. Par contre, il peut uniquement jouer une carte dont la valeur a déjà été posée ce tour-ci (suite de notre exemple précédent : pour continuer l’attaque, Églantine ne peut poser qu’un 6 ou un 9).

Un tour se termine dans 2 cas :
- Le défenseur ne contre pas la dernière carte posée. L’attaque est réussie ; le défenseur ramasse alors toutes les cartes posées et les ajoute à sa main.
- Le défenseur a contré toutes les cartes, et l’attaquant ne continue pas à attaquer. Les cartes posées vont alors dans la défausse.
On passe alors à la phase « fin de tour ».

Fin de tour

À la fin de chaque tour, chaque joueur, en commençant par le joueur qui était attaquant, complète sa main pour revenir à un total de 6 cartes. Si un joueur a déjà 6 cartes ou plus en main, il ne pioche pas.
- Si l’attaquant a réussi son attaque, il reste attaquant au le prochain tour.
- Si le défenseur a contré toutes les cartes, il devient attaquant au prochain tour.

La contre-attaque 

Tant qu’il n’y a qu’une valeur posée sur la table, le défenseur peut effectuer une contre-attaque. Pour ce faire, il doit poser à côté de la carte jouée par l’attaquant une carte de valeur identique. Dans ce cas là, le défenseur devient immédiatement attaquant et celui qui était attaquant doit maintenant se défendre contre les cartes posées ! Il est possible de continuer à contre-attaquer tant qu’il n’y a qu’une valeur posée (exemple détaillé : Églantine débute son attaque et joue un 8 de pique. Roger pose un 8 de cœur et déclare fièrement « contre attaque » ! Églantine doit maintenant se défendre contre les deux 8 posés… mais au lieu de se défendre, elle contre-attaque à son tour avec le 8 de carreau ! Roger n’a pas le 8 de trèfle, il ne peut donc pas contre-attaquer ; il doit maintenant se défendre contre les 3 cartes posées !).

Spécificités importantes de la première phase de chaque tour

- Lors de la première phase de chaque tour, l’attaquant peut poser d’un coup plus d'une carte, à condition qu’elles soient toutes de même valeur (exemple : 3 Valets). Le défenseur doit contrer chacune de ces cartes pour empêcher l’attaque de réussir. Attention, le défenseur peut faire une contre-attaque dans ce cas également ! Le reste du tour se déroule normalement.
- Autre option donnée à l’attaquant : si l’attaque réussit dès la première carte posée ce tour-ci, l’attaquant peut alors donner immédiatement au défenseur autant de cartes qu’il souhaite de même valeur (exemple : Églantine commence son attaque avec un 7 de pique. Roger ne contre pas et ramasse la carte. Églantine lui donne alors un 7 de trèfle et un 7 de carreau ! Roger grimace copieusement) !

Détermination du premier joueur

Quand il reçoit son jeu de départ, chaque joueur annonce l’atout le plus bas qu’il a en main. Celui qui a la valeur la plus faible commence. Si un joueur a un atout et que l’autre joueur n’en a pas, ce dernier le dit et il commence. Si aucun des joueurs n'a d'atout, ils annoncent leur valeur de carte la plus forte (sans donner la couleur) ; le joueur avec la valeur la plus faible commence.

A noter

- A la première phase de chaque tour, l’attaquant doit attaquer. Par contre, il n’est jamais obligé de poursuivre une attaque (=poser une carte supplémentaire).
- Le défenseur n’est jamais obligé de se défendre (il peut parfois être plus intéressant de ramasser des cartes que de se défendre).
- Quand on arrive à la fin de la pioche à la fin d’un tour, les joueurs recomplètent leur main autant que possible à 6 cartes (toujours en commençant par l’attaquant). Quand on ne peut plus piocher, le jeu continue sans phase de pioche.

Il y a plusieurs versions du Durak ; ces règles constituent une version « maison », testée, approuvée et légèrement adaptée.

Bon jeu !




mercredi 1 avril 2015

Le prochain Zelda sortira sur minitel


Grande surprise dans le monde vidéoludique : hier, Nintendo a annoncé la sortie du prochain opus de Zelda, "Mist Orchard" sur sa console Maba.
La Maba, kézako ? Petites précisions !

Peu s'en souviennent, mais en 1989, Nintendo décida de sortir une console de luxe : la Maba. Cette machine offrait des performances inouïes à l'époque, et surtout, la Maba était avant tout un minitel, ce qui permettait le jeu en ligne, bien avant la popularisation d'internet.

Cependant, son prix exorbitant la condamna à un échec commercial tel que la production fut arrêtée quelques mois seulement après son lancement. Nintendo déploya des efforts considérables pour que cet échec soit oublié rapidement, ce qui fut facilité quelques mois plus tard, avec la sortie de la Super Nes.

Avec l'annonce de la sortie du prochain Zelda sur Maba, Nintendo entend faire un beau cadeau aux heureux possesseurs de cette console. Comme les amateurs de la marque le disent souvent : C'est à sa console Maba qu'on reconnaît le vrai fan de Nintendo !

Conséquence : sur les sites d'annonces, les consoles Maba partent comme des petits pains depuis aujourd'hui, et les prix ne font que monter. Il y en avait encore ce matin, alors ne tardez pas !

Quant à l'intrigue de ce nouveau Zelda, peu d'éléments ont été dévoilés à ce jour. On sait seulement que l'action se passera avant "Skyward Sword" et que dans cet opus (attention spoiler!) Link accompagnera Zelda tandis qu'elle part en quête de Celestia, la cité volante de ses ancêtres.

Sortie prévue au printemps 2016.


mercredi 25 mai 2011

L'appel de Cthulhu, le vrai ?


Avez-vous entendu parler du Bloop ?
Ce son d'ultra-basse fréquence a été capté par la très sérieuse National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) au large de la côte sud-ouest de l’Amérique du Sud.
Ce son ne ressemble à rien de connu, et ni la NOAA ni les scientifiques qui se sont penchés sur la question n'ont pu, à ce jour, déterminer son origine.

La version britannique du magazine New Scientist indique même dans son article à ce sujet :
"While it bears the varying frequency hallmark of marine animals, it is far more powerful than the calls made by any creature known on Earth".

Ce phénomène est en soi vraiment intrigant, mais surtout, il est de nature à enfiévrer les esprits des amateurs de l'écrivain H.P. Lovecraft : en effet, le point d'origine de ce son se trouve... non loin de l'emplacement de R'lyeh indiqué dans la nouvelle L'Appel de Cthulhu !

Pour plus de renseignements, je vous invite à consulter :

- La page Wikipedia, qui fourmille de conjectures et qui permet d'entendre une version accélérée du son
- Une page qui permet d'entendre ce qui semble être une version assez fidèle du son "d'origine" (écoutez les mp3), attention, le son est en ultra-basses !
- La très intéressante page du site Skeptoid, qui prend l'événement avec recul et objectivité, et qui permet également de comparer en un coup d'oeil la fréquence du Bloop à d'autres fréquences plus communément entendues.

vendredi 7 janvier 2011

Kap Bambino



Kap Bambino est un duo electro français. Les deux membres Orion et Caroline se sont rencontrés en 2001 et le premier album de Kap Bambino, “Zero Life Night Vision” est sorti en 2003.
Leur musique est élecronique, certes, mais pas “clean”. Kap Bambino est fondamentalement noisy et n'hésite pas à utliser des distorsions, larsens et autres bruits blancs, au milieu de lignes mélodiques volontiers étranges et sombres, avec des instrumentations dignes de jeux vidéo 8 bits, le tout porté par les hurlements hystériques de Caroline, sur des tempos ultra rapides... Un mélange improbable, mais qui se révèle au final aussi original qu'accrocheur.

Kap Bambino sur Myspace



jeudi 1 juillet 2010

Centralia


Connaissez-vous l'histoire incroyable de Centralia ?



Centralia, Pennsylvanie est une ville-fantôme, à cause d'un incendie souterrain qui s'est déclenché en 1962 et qui continue encore aujourd'hui !

A lire : Le récit de Centralia sur le blog d'Axolot

jeudi 18 mars 2010

Stolen Babies, le meilleur groupe du monde



Dès mon premier contact avec Stolen Babies, j'ai été conquis. Depuis toujours, je guettais l'émergence d'un tel groupe ! S'il fallait leur apposer une étiquette, celle d' « avant-garde metal » dont il se voient généralement affublés peut effectivement leur convenir, même si à l'écoute on trouvera peu d'éléments typiques du metal. C'est bien simple, Stolen Babies joue une musique que vous n'avez jamais entendue auparavant – un exploit pour un disque du XXIème siècle !

On pourra remarquer certaines analogies avec Dresden dolls, Mr Bungle et consorts, mais le véritable point commun de ces groupes... c'est qu'ils proposent une musique qui change !

La voix magnifique de la jolie Dominique Persi, chanteuse extrêmement talentueuse capable de passer avec une maîtrise assurée du registre le plus calme au plus agressif, s'élève au-dessus d'instruments peu usités, de l'accordéon à l'orgue de barbarie en passant par le glockenspiel... . Mais il ne suffit pas de rassembler des instruments originaux pour faire de la bonne musique. Les titres sont variés et très originaux, tout en présentant un fil directeur fort qui donne sa cohérence à l'album. Ces compositions admirables sont de celles qui marquent durablement l'histoire de la musique ; associées à des arrangements riches et ingénieux, elles créent une atmosphère envoûtante de « freak show », de « fête foraine qui se passe mal », une ambiance paradoxale, aussi noire que fun. Admirable !


Un seul album studio, c'est trop peu ! Espérons qu'un nouveau chef-d'oeuvre arrivera bientôt – actuellement, Gil Sharone, le batteur, qui se trouve être aussi celui des fameux « Dillinger escape plan », se consacre exclusivement à Stolen Babies, ce qui est bon signe !



Le clip de "Push Button"

Stolen Babies sur Myspace


vendredi 5 février 2010

Nicolas Sénégas

Nicolas Sénégas est un jeune photographe français particulièrement doué. Son œuvre nous propose une autre vision du corps, déformé, refabriqué... on retrouve la thématique de la biomécanique, oui, mais pas uniquement.

Un univers sombre, perturbant... et sublime !

Vous pouvez contempler certaines de ses oeuvres sur son site (cliquez sur l'image pour y accéder) :



De plus, une exposition se tient actuellement (et jusqu'au 24 Juillet 2010) à l'espace multimedia « Le Cube » à Issy-les-Moulineaux ; plus de renseignements ici.